Le retour des collégiens en cours sans le masque 😷
Depuis le 14 mars, les collégiens ont le droit de venir, en classe, non masqués. Pour certains, c’est une libération, pour d’autres une source d’angoisse.
Bas les masques ! Depuis le 14 mars, tu as le droit à plus de liberté depuis le début de la crise Covid-19. En effet, depuis ce jour, le protocole de niveau 1 s’applique dans tous les établissements scolaires de France, du primaire au lycée. Le ministère de l’Éducation nationale explique ce qu’il implique : « Compte tenu de l’évolution favorable de la situation sanitaire, l’obligation du port du masque en intérieur est également levée pour l’ensemble des personnels ainsi que pour les collégiens et lycéens ». Une bonne nouvelle pour plus de 12 millions d’élèves ? Depuis mars 2020 (date du début de la pandémie), impossible de ne pas avoir remarqué que ton quotidien, comme celui de tes camarades, avait été, complètement, chamboulé. Tu dois en savoir quelque chose : arrêts des cours, enseignement à la maison, gestes barrières drastiques, suspension de l’enseignement sportif… La vie au collège depuis la crise Covid-19 est bien loin d’être simple. Pourtant, certains ont décidé de ne rien changer à leurs habitudes des derniers mois. C’est le cas d’ Estelle, élève en classe de 5e, au sein de l’établissement Mahatma Gandhi, à Fougères (Bretagne). « J’ai décidé de ne pas enlever mon masque en cours »
Le masque pour sauver des vies et se cacher des autres
Le cas d’Estelle n’est, certainement, pas isolé. En effet, il semblerait que les Français les plus jeunes, comme toi, aient une conscience sociale et un altruisme assez poussés. Porter son masque, c’est avant tout sauver ses proches. La jeune fille nous explique : « Les nouvelles mesures n’ont pas changé grand-chose pour moi. Je porte toujours mon masque comme avant, sur le nez. Même si des fois, je le mets en dessous. J’ai décidé de garder le mien, d’abord pour ma famille, car je n’ai pas envie de contaminer quelqu’un. Et puis aussi, je n’aime pas que l’on me remarque. Le masque est bon moyen de passer inaperçu. Le porter, n’a jamais été une contrainte, bien au contraire ». Laurie, élève de 6e, au lycée Saint-François-de-Sales, à Évreux, partage cette angoisse du regard des autres : « Ça m’a fait vraiment bizarre d’enlever mon masque, car personne ne m’avait vu sans, en classe. C’est comme si on élevait une armure. Le masque me protégeait un peu. Je n’ai pas que des amis en cours. Je me sentais bien avec mon masque, car il me cachait et, du coup, je me concentrais plus sur mon travail. »
Découvrir les autres
Gaspard, en classe de 6e au collège Marengo à Toulouse (Haute-Garonne) a, lui, sauté de joie, quand il a appris qu’il pouvait ranger son masque au placard. « De toutes façons, je le mettais mal. C’est plus pratique pour jouer au foot de retirer son masque. En cours, j’avais tout le temps mal à la tête ». Il poursuit « Je pense à ma famille, à ma grand-mère spécialement parce qu’elle est un peu malade. Pour la protéger, je me lave souvent les mains et je ne l’embrasse pas. »
Et du côté des profs, sont-ils contents de découvrir enfin leurs élèves. Estelle explique « niveau changement, j’ai l’impression que l’humeur des professeurs et des élèves n’est pas la même. Il y a beaucoup plus de ‘convivialité, même si certains professeurs gardent leur masque. Découvrir le visage des gens et plus tôt ‘drôle’. S’il faut trouver un point positif à l’arrêt du port du masque, c’est que j’aime découvrir les émotions sur les visages. » Gaspard partage la même idée. « Avec le masque, tu as l’impression que tout le monde est malade. En même temps, on pouvait faire des grimaces sans que les profs ne nous voient. J’avoue que sans le masque, je me sens un peu nu. Puis, les profs répétaient vingt fois, par cours, de mettre notre masque, correctement, parce que la moitié des élèves le gardaient sous le menton. Là, on ne perd plus de temps avec ces réflexions ». Laurie poursuit « Moi, je n’entendais rien quand les profs parlaient avec le masque, c’était un gros problème ». Alors avec ou sans masque, à chacun son style, mais cette fois, c’est à toi de décider ce que tu préfères !
Un article de Magali Vogel
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