Aller au contenu

Méfiez-vous de la mode des "puffs"

Elles sont à la « mode » depuis plusieurs mois chez les lycéens et les collégiens. Jolies et fruitées, ces puffs – qui font un tabac chez les ados – sont un vrai fléau.

La puff, tu la connais bien. Cette cigarette électronique jetable aromatisée et fruitée est la nouvelle star des cours de récré. Les goûts sont toujours plus exotiques : pastèque, pomme-kiwi, kiwi-passion-goyave… Bref, tout pour donner l’impression de fumer un bonbon.

Niveau packaging, les puffs ont mis le paquet. Ils sont très attractifs et tape-à-oeil puisqu’ils sont colorés. Ces cigarettes électroniques veulent même devenir un véritable accessoire de mode. Pour beaucoup, la puff est considérée comme un énorme coup marketing de l’industrie du tabac. Un nouveau moyen, à la mode, pour te rendre accro car tu n’as pas l’impression de fumer mais d’avaler de la fumée fruitée et acidulée. Grosse erreur.

Attention à la dépendance

En janvier 2022, Le Parisien a dédié un sujet à ces puffs qui te promettent d’être cool à petit prix. Oui, parce qu’une puff s’achète entre 6,90 et 12 euros pour environ 600 bouffées. Le problème est que la Puff peut contenir jusqu’à 20 mg/ml de nicotine, de quoi te rendre dépendant. Les réseaux sociaux ont bien aidé à rendre ces puffs populaires, mais, encore une fois, il ne faut jamais suivre l’effet de masse.

Ces utilisateurs qui vantent les mérites de ce produit « trop bon » sur Tik Tok, par exemple, sont bien souvent rémunérés par les marques de e-cigarettes ou sont, tout simplement, irresponsables. On rappelle qu’il est interdit de faire la publicité d’une drogue sur les réseaux sociaux. Oui, tu as bien lu, la nicotine – qui est à la base une plante – est une drogue si elle est fumée. Elle a des effets stimulants et dépresseurs. Les substances chimiques qui y sont ajoutées que ce soit dans une cigarette ou une vapote sont toxiques une fois brûlées.

Une belle arnaque pour gagner de l’argent

Derrière les puffs, il y a des sociétés qui veulent s’en mettre plein les poches sur ton dos. Finalement, le dindon de la farce, c’est toujours toi, car tu paies pour te rendre accro et, pour dépenser, par la suite, encore plus d’argent. Evidemment, les puffs sont interdites aux moins de 18 ans et aux femmes enceintes, mais il est très facile de t’en procurer.

Sur les sites de revente en ligne, il suffit de renseigner une date de naissance factice pour pouvoir en acheter ou tout simplement se rendre dans un bureau de tabac. Tous les buralistes ne sont pas regardants et commercialisent les puffs à l’ado que tu es.

Un moyen de passer à la cigarette

Les cigarettes électroniques ont été commercialisées dans un premier temps en visant des fumeurs qui voulaient arrêter la cigarette. Belle hypocrisie. En réalité, les e-cigarettes proposent des produits nicotiniques ce qui ne fait que renforcer l’addiction du fumeur. En plus, le fait de porter à sa bouche une cigarette et de tirer dessus renforce l’habitude et donc le besoin de fumer ou de vapoter, via la gestuelle. Ces vapotes ne sont pas sans danger bien au contraire, car elles conduisent les utilisateurs à passer, ensuite, à la cigarette.

Le 2 juin 2022, l’association de Santé respiratoire française a consacré un article à la puff et écrivait ceci : « La puff est une mini-cigarette électronique de plus en plus populaire dans les collèges et les lycées français. Cette nouvelle mode serait en fait le moyen idéal d’orienter les jeunes vers la consommation de tabac ». Frédéric Le Guillou, pneumologue, expliquait sur Radio France : « cette mode est tout sauf anodine. C’est un phénomène marketing utilisé auprès des jeunes pour les rendre dépendants à la gestuelle, et on peut ajouter de la nicotine. C’est un système extrêmement pervers. De plus, cela pose la question de la responsabilité des buralistes qui distribuent un produit pouvant entraîner une dépendance pour les nouvelles générations ».

Un article de Magali Vogel

Logo - Institut des Hauts-de-Seine

Nous suivre

© 2021 Giga la Vie | Institut des Hauts-de-Seine