Dépression, cyberharcèlement… Pourquoi est-il urgent que tu poses ton téléphone portable ?📱
Oublie ton téléphone le temps d’une journée et profite de la vie, de tes amis, de ta famille. Une fois n’est pas coutume ! Ce break te fera du bien et t’aidera, peut-être, à changer tes habitudes.
Sais-tu combien de temps, tu passes sur les écrans, en moyenne, par jour ? Une heure ? Deux heures ? Et non, plus de quatre heures ! 4h11, exactement ! C’est énorme. Oui, durant ses 4 heures, un ado ne décrocherait pas de sa tablette ou de son téléphone portable. Quand on sait tout ce qu’on peut faire durant ce laps de temps, c’est effrayant. Selon une étude menée par l’UNAF, plus de 80 % des parents sont inquiets que leurs enfants passent autant de temps sur des applications, jeux, réseaux sociaux… Et il y a de quoi.
Vivre une expérience
Sans doute, es-tu déjà au courant, mais passer trop de temps sur son téléphone portable favorise la dépression, l’anxiété, ou encore les insomnies. En 2021, il a été prouvé que la dépendance aux Smartphones chez les adolescents avait des conséquences sur la santé mentale.
Il est temps de couper et l’occasion est toute trouvée, car le 7 février a lieu la journée mondiale sans téléphone portable. Chiche, on pose tous nos Smartphones le temps d’une journée et on redécouvre les plaisirs de la vie, la réalité et la communication non-virtuelle… Bien sûr, on ne te demande pas de revivre dans les années 80. Non, on ne veut pas que tu sois coupé de toute technologie, mais nous aimerions que tu trouves un juste-milieu entre privation de téléphone et utilisation intensive. Surtout que ce petit gadget – aussi stylé soit-il – amène bien des problèmes, comme le cyberharcèlement, la privation de sommeil, le manque d’attention…
Combattre le cyber-harcèlement
En ce qui concerne le cyber-harcèlement, il n’existerait pas si nous n’avions pas accès à nos réseaux via nos smartphones et tablettes. Plus de téléphone égale moins d’ennuis. Ces cinq dernières années, des collégiens se sont suicidés, suite au harcèlement dont ils étaient victimes sur les réseaux sociaux. Un drame.
Ce fut le cas de Juliette, 15 ans, une belle collégienne qui était devenue une petite star sur Instagram grâce à ses 50 000 abonnés. Prise au piège par l’image que les internautes lui renvoyaient d’elle, la jeune fille a préféré se pendre, dans son salon, le 1er mai 2021. À côté d’elle, à 2 mètres, elle a posé, méthodiquement, son téléphone, son chargeur, ses écouteurs… C’est sa maman qui l’a retrouvée pendue. Juliette était devenue accro aux réseaux et elle voulait qu’on l’aime à tout prix. Elle était tellement populaire que des marques lui envoyaient des produits pour qu’elle en fasse la promotion. Submergée par les demandes, les cadeaux et les commentaires souvent haineux, Juliette n’a, mentalement, pas tenu le coup. Et ce n’est pas la seule.
D’autres adolescents sont moqués, raillés, insultés sur le net. Désespérés, ils en viennent à s’isoler, se cacher et se déscolariser. Ce phénomène de cyber-harcèlement n’épargne pas les adultes, puisqu’en décembre 2021, quelques jours avant Noël, la Youtubeuse MavaChou, 32 ans, s’est donnée la mort. Elle était maman de quatre enfants et ne supportait plus de subir ses haters.
Dire non à la dictature de l’image
Quelle leçon peux-tu en tirer ? Instagram, TikTok, Twitter, Facebook… Ces plateformes sont attrayantes, mais il faut savoir les utiliser avec parcimonie et, surtout, ne pas oublier qu’elles ne véhiculent pas la réalité. Bien au contraire. Les photos sont trafiquées, retouchées… Rien n’est vrai. L’avantage de laisser son téléphone sur le côté, c’est de ne pas être tenté d’y passer la journée. Alors, prends du recul sur ces attrapes-rêves.
Préserver sa santé mentale
Lorsque l’on passe son temps accroché à son téléphone, on ne communique plus, on ne parle plus et on passe à côté de sa vie. D’ailleurs, ces phénomènes sont prouvés scientifiquement. Selon une étude réalisée, en 2021, par le docteur Hyung Suk Seo, de l’Université de Corée, à Séoul « L’addiction au smartphone provoque un déséquilibre chimique dans le cerveau ». Plusieurs pathologies résultent de ce déséquilibre. Parmi elles, il y a le syndrome de la sonnerie fantôme qui traduit la sensation de vibration ou de sonnerie de son téléphone alors que ce n’est pas le cas. Il y a aussi une maladie qui touche beaucoup d’ados et qui s’appelle la nomophobie. La nomophobie est la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Plus simplement, l’exposition prolongée aux ondes du téléphone est nocive pour le cerveau. En ayant lu tout ça, tu n’as toujours pas envie de te mettre en mode avion ?
Chouchouter sa vue
Et bien sache qu’en plus de ton cerveau, tu peux épargner ta vue si tu débranches. En effet, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2017, un baromètre de la santé visuelle, dont « La Dépêche » a fait écho, dévoilait des données inquiétantes. En effet, 41 % des 16-24 ans éprouvent des difficultés à voir de loin alors qu’ils n’étaient que 29 % un an plus tôt. « Selon l’Association nationale pour l’amélioration de la vie, le lien de cause à effet avec les écrans est indiscutable ». Si cela fait sourire à ton âge, cela l’est beaucoup moins à 40 ans…
Protéger son sommeil
Dernier point et non des moindres : le sommeil ! Pourquoi le téléphone portable t’empêcherait-il de dormir ? Car c’est la lumière naturelle, donc la lumière extérieure, qui rythme nos cycles. Un manque de lumière naturelle pourrait totalement te déphaser et donc t’empêcher de dormir quand il est temps, et, même, si tu es fatigué. À la longue, cela peut impacter ta capacité d’attention et donc mettre en péril ta scolarité.
Alors en attendant le bus, en faisant la queue dans un supermarché ou tout simplement en « chillant » chez toi, prends un livre ou sors voir tes amis. C’est tout de même plus sympa que d’avoir le nez collé sur l’écran. En plus, tu pourrais faire de belles rencontres.
Un article de Magali Vogel
Photo by Andrew Guan on Unsplash
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