Aller au contenu

Mal-être, dépression, mauvais traitements : comment se faire aider ? 😔

Les problèmes liés à l’adolescence sont nombreux, tu l’auras remarqué. Si la crise d’adolescence en justifie beaucoup, il te faut rester vigilant sur bien d’autres maladies. Nous t’expliquons ce qui n’est pas acceptable de subir et ce qui peut être un désagrément lié à ta transition identitaire.

L’adolescence est une période, parfois, bien compliquée à vivre. Les jeunes victimes de mal-être et de dépression sont nombreuses. Attention, il ne faut pas confondre mélancolie, conflits familiaux, problèmes sociaux avec des mauvais traitements. On fait le point sur des situations conflictuelles et douloureuses dont tu pourrais être victime.

Comment survivre à la crise d’adolescence ?

Souvent, les adultes parlent de crise d’adolescence. Sous cette appellation, tout y passe, à tort. Si tu éprouves des problèmes de communication avec tes parents, des soucis de scolarité ou encore un mal-être social, la société aura, souvent, tendance à mettre cela sur le dos de la crise d’adolescence. Parfois, cette phase de transition explique, effectivement, certains de tes problèmes, mais pas tous.

Alors, qu’est-ce que la crise d’adolescence, réellement ? Selon le site MonPsyEtMoi, « la crise d’adolescence est l’ensemble des troubles physiologiques et psychologiques pouvant se produire durant la phase de transition entre l’âge enfant et l’âge adulte, entre 12 et 18 ans. Par exemple, cela se manifeste par des sautes d’humeur, des attitudes de défi, d’opposition aux parents, des comportements excessifs… » Concrètement, au quotidien, cela peut se traduire par des disputes à répétition, des joutes verbales avec les membres de ta famille, un sentiment d’incompréhension…

En effet, au début de la puberté, beaucoup de changements physiques et psychologiques se passent dans ton corps et cela te bouleverse. Tu es en train de construire un processus identitaire qui passe par une volonté d’autonomie et d’affirmation de soi. Tout d’abord, les hormones sont en ébullition et ton corps est en sexuation… Une évolution déroutante. Durant cette période – qui peut être – plus que compliquée à vivre, il t’est possible de te faire aider. Entrer dans l’âge adulte est pour certains un processus douloureux et tu n’es pas obligé de le surmonter seul.

Alors comment faire ? Tes parents et ta famille ne sont pas les mieux placés pour t’écouter et t’entendre. Il est souvent nécessaire de parler à une personne extérieure. Des thérapeutes spécialisés chez les enfants et les adolescents sont là pour poser un diagnostic sur des symptômes psychologiques et/ou physiologiques. Une fois cette analyse faite, une thérapie et des solutions pourront être mises en place.

La dépression chez l’adolescent comment y faire face ?

Cette fameuse crise d’adolescence comme grandir dans un contexte familial chaotique peut t’amener à développer une dépression. Il ne faut pas en avoir honte. Cela n’arrive pas qu’à toi. Justement, il faut en parler pour être aidé et pour surmonter cette mauvaise passe.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé : « À l’échelle mondiale, un jeune âgé de 10 à 19 ans sur sept souffre d’un trouble mental, ce qui représente 13 % de la charge mondiale de morbidité dans cette tranche d’âge ». La dépression de l’adolescent est une maladie qui n’est pas assez prise en compte et, de fait, mal encadrée. « Les troubles émotionnels sont fréquents chez les adolescents. Les troubles anxieux (qui peuvent prendre la forme de crises de panique ou d’une inquiétude excessive) sont les plus répandus dans cette tranche d’âge et sont plus fréquents chez les adolescents plus âgés que chez les adolescents plus jeunes. On estime que 3,6 % des jeunes de 10 à 14 ans et 4,6 % des jeunes de 15 à 19 ans souffrent d’un trouble anxieux. D’après les estimations, la dépression frappe 1,1 % des adolescents âgés de 10 à 14 ans et 2,8 % des adolescents âgés de 15 à 19 ans. Certains symptômes sont communs à la dépression et à l’anxiété, notamment les changements d’humeur rapides et inattendus ».

L’OMS prévient, par ailleurs, qu’une dépression est la cause première de l’absentéisme à l’école. Les élèves qui sont issus de familles défavorisées ou qui sont sujets à la stigmatisation ou à la discrimination sont plus fragiles face à cette maladie silencieuse.

Évidemment, il est très compliqué d’en parler à tes parents. Sache qu’au collège, tu as de nombreux soutiens. Tu peux tout simplement en parler à ta conseillère d’éducation, à l’infirmière ou encore à ton professeur principal. Ces professionnels sont là pour t’écouter et t’orienter. Faire le choix d’en parler, c’est mettre un premier pas dans l’âge adulte et faire preuve de maturité. La Haute Autorité de Santé explique que « la dépression passe souvent inaperçue : l’adolescent a des difficultés à exprimer ses ressentis, manifeste sa souffrance différemment des adultes et sa dépression peut être confondue avec les sentiments de déprime, courants à l’adolescence ».

Victime de mauvais traitements, tu dois réagir !

Tous ces maux sont à dissocier des mauvais traitements. Ils peuvent être infligés par ta famille, tes camarades ou par le corps enseignant. Les mauvais traitements peuvent être physiques ou psychologiques. Ces violences se traduisent par un manque de nourriture, une privation de soins, des coups, des hurlements, du harcèlement moral. Si tu es dans ce cas, tu ne dois pas hésiter une seule seconde à en parler. Il te faut savoir qu’en France, plus de 50.000 enfants et adolescents sont victimes de maltraitance, des mauvais traitements physiques, psychologiques, émotionnels ou sexuels.

Pire, un enfant sur cinq meurt tous les jours sous les coups de sa famille. Tu ne sais pas si tu es victime de mauvais traitements ? Tu as peur de te tromper et d’alerter la police ou les services sociaux ? Sache qu’il vaut mieux prévenir et se tromper plutôt que de laisser couler une situation invivable. Si tu as du mal à faire ton choix, réfléchis au fait que la fessée est interdite en France depuis le 2 juillet 2019… Souviens-toi que les enfants qui sont victimes de maltraitance ne sont jamais à blâmer. Cela n’est pas de ta faute ! Encore une fois, appuie-toi sur les encadrants de ton collège. Il t’est aussi possible de porter plainte !

Pour t’aider à réfléchir sur ta situation, le site oacas.org détaille les mauvais traitements que tu peux subir. Tout d’abord, comme dit plus haut, il y a les mauvais traitements physiques : « Ils consistent en tout recours à la force ou à des gestes physiques délibérés, par un parent ou une personne responsable, qui entraîne, ou peut entraîner, des lésions chez l’enfant. L’utilisation d’une ceinture, d’un bâton ou d’autres objets pour punir un enfant peut causer des blessures graves et est aussi considérée comme des mauvais traitements. »

Ensuite, il y a « les mauvais traitements affectifs consistent en un modèle de comportement qui porte atteinte au développement affectif et à l’estime de soi d’un enfant. Ils comprennent des demandes excessives, agressives ou déraisonnables qui placent les attentes au-delà des capacités de l’enfant. » Par exemple des critiques répétées, de la moquerie, de la dépréciation, des insultes… Malheureusement, des adolescents sont aussi victimes de mauvais traitements sexuels et de négligence. Si tu es victime d’un de ces délits, ce n’est pas une honte ! Signale au plus vite ton cas. 

Un article de Magali Vogel

Photo by Sasha Freemind on Unsplash

Logo - Institut des Hauts-de-Seine

Nous suivre

© 2021 Giga la Vie | Institut des Hauts-de-Seine